« Tu devrais savoir (…) que ce sont les opinions toutes faites, et les préjugés qui veulent que l’on considère comme mensonges tout ce que l’on entend dire de nouveau, tout ce que l’on voit pour la première fois, et, en général, tout ce qui dépasse la portée de notre entendement. »
Apulée I° siècle « L’Âne d’or ou Les Métamorphoses »
Historique de mon parcours J'ai commencé à enseigner alors que j'étais étudiant de 1978 à 1983.
J’ai enseigné les arts plastiques puis les arts appliqués de 1978 jusqu’en 2017 dans l’enseignement public.
Ma pratique artistique était alors depuis longtemps bien ancrée en moi. (aquarelle, dessin, peinture, volume ).
C'est à partir de 2017, libéré de mes contraintes d’enseignant, que ma pratique artistique sera ma principale préoccupation.
Je m'exprime beaucoup picturalement, cependant d'autres modes d'expression ne sont pas exclus .
J' écoute beaucoup de musiques et mes goûts sont éclectiques et je pratique aussi d'un instrument (la trompette).
Le cinéma, la poésie, la littérature, la danse, la philosophie, les arts martiaux (aïkido), ne sont pas en reste de mes centres d'intérêt
J'attache également beaucoup d'importance aux questions environnementales.
J'ai eu une période où je questionnais des notions de dimension,de limite,de temps, d'espace les expérimentant par différentes propositions plastiques.
Par pliages ou découpages, ou alors en matérialisant des surfaces par un ou plusieurs fragments de couleur ou graphiquement questionnant les formats traditionnels.
Ces travaux étaient réalisés la plupart du temps en carton à partir de formats généralement carrés ou rectangulaires.
Les travaux d’ Ellsworth Kelly, de Martin Barré ainsi que les recherches du groupe Support/Surface attirèrent ma curiosité et trouvèrent un échos à mes questionnements.
Puis j'ai travaillé sur de plus grands formats où apparurent des formes anthropométriques. Des silhouettes humaines généralement réalisées à l’échelle 1/1, mais ces dimensions pouvaient parfois varier en fonction de leur contexte.
Cette silhouette permettait au spectateur de s'identifier et d'établir des rapports avec d'autres éléments présents dans la peinture.
La silhouette humaine est immergée dans un environnement qui constitue un nouveau paysage où les éléments formels sont soit réalistes, soit abstraits ou les deux à la fois.
Aujourd'hui,
S'il fallait définir ma peinture je la qualifierai de « peinture contemporaine », tout en sachant que j'utilise des moyens conventionnels, voire traditionnels...
Ma peinture peut me paraitre abstraite alors que paradoxalement elle se voulait concrète, ou elle serait objective alors qu'elle est subjective.
C'est avec des effets parfois dus au hasard, aux coulures, aux débordements, des décalages, des oblitérations que je prends plaisir et y trouve de l'intérêt. Car mon véritable propos en peinture c'est sa matérialité ainsi que la subjectivité provoquée.
C'est à travers ces différentes attitudes auxquelles s'ajoute une part d’improvisation que se fait mon travail.
Je me déjoue de certaines conventions et ne recherche ni le perfectionnisme ni la démonstration d'une technicité d'une pratique picturale. Mon propos n'est pas là.
Ma peinture fait référence à l’individu, son histoire, sa situation, son vécu, son environnement, son imaginaire...
Elle nous parle également de nos rêves, de nos révoltes, de nos sentiments, de nos émotions, ainsi que de notre solitude.
Nous rappelant que nous sommes en même temps uniques et multiples.